Les Chroniques de Naëris
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Bienvenue dans le 22ème siècle, dans une ville en pleine guerre, qui n’attend plus que vous ... Serez-vous prêt à affronter votre avenir ? Le destin de Naëris est entre vos mains...
 
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Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time !

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Zoélie R. Sullivan

Zoélie R. Sullivan



Date d'inscription : 26/07/2013

Messages : 38
Double-comptes ? : Ca se pourrait très bien ! Je crois être aussi Faith ! ^^
Copyright(s) : Avatar : Cacahuète - Code sign' : avorio perlato - Citation sign' : Out Of My Head - Theory Of A Deadman
Mon sosie d'autrefois : Dianna Agron
Mon âge : 18 ans
Mon allégeance & mon statut : Groupe Lenox, étudiante chercheuse médicale (poursuit ses études en recherche dans le même temps)
Mon génome & mon pouvoir : Génome Déviant, malheureusement pour moi. Contrôle du système immunitaire - influence positive
Mon stade : Stade 8
Mon boulot : Scientifique
Xyleas : 40
Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! Empty
MessageSujet: Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! EmptyVen 26 Juil - 20:54


Zoélie Roxanne Jade Ivy Sullivan


❝ Tonight I'm so alone. This sorrow takes ahold. Don't leave me here so cold. Never want to be so cold. Your touch used to be so kind. Your touch used to give me life ! ❞


Nom : Sullivan
Prénoms : Zoélie Roxanne Jade Ivy, usuellement appelée Zoélie par son entourage, Zoey, Rox/Roxy ou Ivy par ses proches. Elle n'a jamais compris où ses parents avaient trouvés le prénom de Zoélie. Celui de Roxanne est issu d'un roman que sa mère affectionnait grandement (roman que vous ne pouvez connaître, il n'est sorti qu'en 2168). Jade était le prénom d'une tante de Mr Sullivan qu'il adorait. Et Ivy est un prénom que ses deux parents ont toujours adoré !
Date et lieu de naissance : 01/01/2179, à Naëris.
Age : 18 ans.
Génome : Déviant
Pouvoir & stade : Contrôle du système immunitaire - influence positive au stade 8.
Métier : Etudiante chercheuse médicale (poursuit ses études en recherche dans le même temps)
Allégeances : Le Groupe Lenox
Feat : Dianna Agron


Physique

Que dire de Zoélie, sans être superflu ?

Si on l'interroge, elle vous dira qu'elle n'a pas un physique capable de faire tourner sur elle les regards des autres. Que sa chevelure blonde est raide comme des baguettes de tambour et qu'elle ne peut rien en faire, sans oublier qu'elle est, à son goût, fade. Que son nez est trop long, et trop empatté suivant l'angle sous lequel on le regarde. Que son regard caramel est aussi expressif qu'un escargot à bout de souffle. Que son visage est trop ovale. Que ses traits lui donnent l'air d'une maudite poupée en porcelaine de part leur finesse. Que sa poitrine est aussi impressionnante que celle d'une ado de 12 ans. Que ses jambes sont trop maigrichonnes, comme le reste de son corps, à vrai dire. Que sous ses vêtements se cachent des bourlets disgracieux qui la mettent mal à l'aise lorsqu'elle doit ne serait-ce que porter un maillot de bain.

Heureusement pour nous, nous n'allons pas lui demander de se décrire physiquement, aussi je vous demande d'oublier tout ce que vous avez lu un peu plus haut. Merci à vous ! Zoélie est une frêle jeune femme de 18 ans, dotée d'une silhouette de mannequin (que son manque de confiance en elle l'empêche de remarquer !). Elle mesure en effet 1m76, pour un poids à faire pâlir d'envie les mannequins les plus réputés qui soient ! Ses cheveux blonds sont plus soyeux qu'elle ne les voient, plus brillants qu'elle ne les rêvent, et ajoutent de l'innocence à son visage poupin. Innocence qui se fait lointaine lorsque l'on prend la peine de la connaître et de lire dans son regard la force mélangée à la tristesse qu'elle dissimule au fond d'elle. Zoélie, c'est aussi un regard caramel dans lequel flottent des paillettes vertes pour quiconque parvient à attirer le regard de la belle sur lui, plus que quelques maigres secondes. Des ongles rongés par le stress. Des mèches qu'elle rejette toujours derrière ses oreilles lorsqu'elles osent quitter la coiffure dans laquelle elle les a pourtant emprisonnées. Une vue affaibli par de longues heures passées à dévorer de nombreux livres, tant et si bien qu'elle est à présent contrainte de porter des lentilles. Une fine cicatrice sur le poignet droit, suite à une rencontre entre Zoey, fillette de 9 ans, et un serpent venineux : le poison était trop fort pour qu'elle puisse en guérir par son pouvoir. C'est pour se souvenir que son pouvoir n'est pas infaillible qu'elle en garde volontairement la marque à présent. Son manque de confiance ne se traduit pas que par sa manie à se sous-estimer : elle ne porte jamais de vêtements moulants, par exemple. Elle déteste porter des jupes ou encore des shorts : il faut dire qu'elle a une sainte horreur de ses jambes, comme cela a été dit plus haut ! Comme pour attirer le regard ailleurs que sur ce qui ne va pas, elle aime à se faire diverses teintures : ne soyez donc pas surprise de croiser la blonde dotée d'une longue crinière rousse par exemple !

Bref, vous l'aurez compris : Zoélie, c'est l'exemple type de la jolie jeune femme qui ne parvient pas à voir le papillon qui sommeille dans sa chrysalide, elle, elle ne voit que la chenille qu'elle pense être encore et toujours....
Psychique

Zoey est aussi difficile à cerner qu'on peut s'y attendre, si on prend la peine de l'observer et de passer outre les apparences.

Car si on se fie à ce que Rox laisse à paraître d'elle, il n'est pas dit que l'on en ait une bonne image. De prime abord, la jeune femme semble froide, et hautaine. Sans doute même un brin prétencieuse (par rapport à son savoir, et non à sa beauté, bien entendu.). Elle est en effet du genre à laisser apparaître un petit sourire dédaigneux sur ses lèvres si on l'interroge par rapport à son métier et qu'on ne s'avère pas capable de la suivre. Elle use et abuse d'ironie et de sarcasme pour maintenir les autres à distance, ce qui amplifie son côté "froid". Son côté froid ne prend pas racine simplement dans le fait qu'elle veille à maintenir une distance indéniable entre elle et les autres (aussi bien dans ses attitudes que dans le fait qu'elle déteste être trop proche physiquement des autres), mais également dans son aspect plus scientifique. Elle est du genre à étudier calmement une situation, quel qu’elle soit (enfin, sauf lorsque cela la concerne, là, la science s'envole mystérieusement !) Beaucoup disent d'elle qu'elle est trop rationnelle, très posée, extrêmement réfléchie et bien trop terre-à-terre, et estiment que, de ce fait, elle passe à côté de beaucoup de choses. On la trouve aussi très sérieuse, excessivement studieuse. Ce qui est vrai, en un sens : elle se réfugie dans ses études pour avoir une barrière supplémentaire entre elle et les autres. Elle est également très méfiante, et a donc du mal à faire confiance aux gens, mais aussi à se laisser aller en leur compagnie (vous ne la verrez donc jamais faire la folle avec des inconnus !). On peut aussi remarquer qu'elle est curieuse, et pas toujours dans le sens positif du terme. Sa tendance à observer tout ce qui se passe autour d'elle dérange aussi. Une autre chose que l'on voit facilement, c'est son honnêteté : Zoey ne ment que très rarement (cela ne se produit que lorsqu'il est question de boulot ou de secrets, amicaux ou autre, qu'elle ne peut révéler !). La jeune femme est aussi du genre à s'énerver facilement, cela est sans conteste lié à sa langue bien pendue, dont elle n'hésite pas à se servir en cas de besoin ! Son intelligence aussi déplaît : Zoey fait partie de la catégorie de filles tellement douées qu'elle peut tout réussir sans se fouler (ce qui est le cas !). Quelque chose qui peut rebuter en elle, c'est le fait qu'elle ne parle pas beaucoup. En fait, elle se contente plus d'observer les gens que de parler, de ce fait, elle choisit ses mots. Ce qui fait dire qu'elle est un peu hautaine, dédaigneuse des autres... Mais c'est faux...

Toutefois, si on cherche à creuser un peu plus, on peut voir une Zoélie bien différente. Lorsque l'on a gagné sa confiance, on se retrouve en face d'une personne fidèle et loyale. Pour rien au monde elle ne trahira la confiance des siens. Pour ses amis, d'ailleurs, elle met son côté sérieux à profit, lorsqu'ils ont des soucis. Elle analyse leurs problèmes de son mieux pour y trouver la solution la plus adéquate. Sa façon d'étudier les problèmes prête souvent à rire, d'ailleurs, car elle adore faire des listes, pour peser le pour et le contre. Cette manie pour une organisation très millimétrée se retrouve aussi dans la rigueur qu'elle emploie partout : au travail ou dans le rangement de sa chambre. Elle est tellement méticuleuse que ça en devient obsessionnel, limite compulsif : elle vérifie tout ce qu'elle fait/range/prépare des dizaines et des dizaines de fois. La jolie blonde manque aussi de confiance en elle, mais ça, vous avez pu le voir en lisant sa description physique. C'est d'ailleurs pour cacher son manque de confiance qu'elle se montre aussi ironique, même si son ironie l'aide à dissimuler sa sensibilité. Même si on peut la voir en observant son faciès ou ses regards : elle est loin d'être une bonne actrice, une de celles qui parvient à masquer ses émotions à travers les réactions appropriées. La curiosité que l'on a évoqué précédemment est surtout liée à son désir d'en savoir le plus possible sur le monde, elle est avide de savoir. Mais elle est aussi du genre à fouiner, ce qui explique qu'elle sache des choses qu'elle ne devrait connaître ! Et si on creuse un peu plus, on remarque alors pourquoi Zoey est aussi froide, hautaine... Elle a plusieurs peurs en elle : celle de mourir, d'abord. Comme tout le monde, certes, mais elle, elle a de grandes probabilités de développer une maladie, la même que sa mère. Et c'est cela qui la mène à sa seconde peur : elle ne veut pas qu'on s'attache à elle, ne sachant que trop la douleur que la perte d'un malade peut engendrer... Autre chose à savoir sur Zoey : bien que prompte à se défendre, elle est du genre à culpabiliser rapidement lorsqu'elle estime avoir dépasser les bornes ! Il a été dit précédemment qu'elle parlait peu : c'est à cause de plusieurs choses, à vrai dire. Elle n'est pas bavarde et plutôt timide (sauf lorsqu'il s'agit de science). A vrai dire, elle ne se détend qu'en présence de ses amis. Là, vous pourrez voir une autre Zoey : plus détendue, drôle et amusante. Pas pleine de vie et enjouée au point d'être comme Axelle, mais pas loin. Elle est tellement timide qu'elle est du genre à rougir et à bafouiller en public, mais aussi à se montrer encore plus maladroite qu'à son accoutumée !
A propos de vous...

Je me nomme Angélique mais vous pouvez m'appeler Cacahuète ici, et j'ai 26 ans. Je pense que j'ai un niveau de rp plutôt bon et ma présence sera de 5/7, en fonction de mon planning. J'ai découvert le forum par mon autre personnalité : Faith.


Dernière édition par Zoélie R. Sullivan le Mar 30 Juil - 21:03, édité 5 fois
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Zoélie R. Sullivan

Zoélie R. Sullivan



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MessageSujet: Re: Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! EmptyVen 26 Juil - 20:54


Zoélie Roxanne Jade Ivy Sullivan


❝ C’est dur parfois de replonger dans le passé, il faut beaucoup de force, beaucoup de courage. ❞ (Marc Levy)


Histoire

❝ L’enfance est un point de repère à partir duquel chacun va se déterminer. ❞ (Manuel Poirier)
16 Mai 2197 – Naëris – Campus Lightwood

Zoélie se rendait en cours. Le sourire aux lèvres comme bien souvent. Ce qui étonnait ses camarades : Zoey n’avait l’air heureux que lorsqu’elle apprenait des choses, car quand ils tentaient de lui parler, c’était à peine si elle les regardait. La jolie blonde était considérée, par beaucoup, comme une étudiante prétentieuse et sûre d’elle, doublée d’une jeune mutante bien trop froide... Mais ça n’était qu’apparence, protection qu’elle dressait, entre elle, et le monde extérieur.... Il suffit de retracer le fil de son histoire pour comprendre d’où cela vient...

13 Décembre 2182 - Naëris - Résidence des Sullivan

Comme tous les samedis, Zoélie partageait un moment privilégié avec sa mère. Les deux Sullivan étaient réunies dans la cuisine, pour y faire de la pâtisserie : Katherine (Mme Sullivan) dirigeait les opérations, déléguant de petites tâches à Zoélie, qui mettait un soin tout particulier à les réaliser le plus méticuleusement possible. La fillette adorait ces moments de complicité partagés avec sa mère. C'étaient les rares instants où elle avait sa mère pour elle toute seule ! Non pas que Zoélie soit égoïste, mais Katy ayant des jumelles et des obligations professionnelles, de ce fait, disposer de moments en tête-à-tête avec elle n'était pas chose aisée. Et elle avait besoin de ces moments. Certes, elle adorait son père. Il n'y avait pas de mots suffisamment forts pour décrire à quel point elle aimait sa jumelle, les deux fillettes partageant ce lien typique liée à la gémellité, à la différence près qu'il n'était pas suivi d'une relation fusionnelle. Mais ni Nathaniel, ni Axelle ne parvenait à la comprendre réellement. Nathaniel et Axelle se complétaient, comme se complétaient Katherine et Zoélie. La mère et la fille avaient de nombreux points communs : elles étaient calmes toutes les deux, aimaient cuisiner, adoraient découvrir de nouvelles choses... Bref, elles étaient l'exact miroir l'une de l'autre.

Aujourd’hui, Zoey était occupée à remuer le mélange chocolaté dans le saladier, tandis que sa mère s'occupait d'allumer le four pour le préchauffage. Désireuse de vérifier que le dosage était excellent, la fillette ne résista nullement à l’envie d’attraper de la pâte du bout du doigt pour une petite dégustation express. Bien entendu, il ne faut voir aucune trace de sa gourmandise dans cette histoire, mais plutôt une preuve que Rox était très consciencieuse... L’attention de la fillette fut détournée de sa gourmandise, en entendant une quinte de toux en provenance de sa mère. Katy, pliée en deux, en avait même fait tomber sa boîte d’allumettes dans un juron expédiée entre deux toux. Affolée, Zoélie se précipita vers elle : « Maman ! Ca va ? ». L’enfant arriva à peine vers sa mère que celle-ci se redressait déjà, tentant de retrouver un semblant de normalité dans ses gestes, et s’était même mise en tête de réconforter sa fille : « Ne t’inquiète pas Zoey, tout va bien ma puce ! ». A l’aide de multiples mots réconfortants, Katy tenta de rassurer sa fille, mais surtout à détourner son attention sur ce qui venait de se passer. « Maman, pourquoi tu as du sang là ? », demanda la petite en montrant du doigt la tâche de sang qui gisait sur le mouchoir que Katy avait mis devant sa bouche, lorsqu’elle toussait précédemment. « Oh, ça n’est rien, j’ai saigné du nez quelques instants ! On peut mettre le gâteau dans le moule à présent ! ».

Zoélie était bien trop jeune pour s’en souvenir. Mais c’était la première fois qu’elle se fit la remarque que sa mère n’allait pas bien : Katy était coutumière de tels instants de « faiblesse ». Et Zoey, observatrice, avait bien fini par le remarquer... Cependant, elle était bien trop jeune pour réaliser ce que cela pouvait bien impliquer, pour comprendre que ça n’était pas qu’une suite de hasard, même si c’était la première fois qu’elle voyait sa mère craché du sang... Et pour Katherine, cette journée fut la première de sa chute aux Enfers : le lendemain, elle avait en effet rendez-vous chez le médecin pour découvrir les raisons de ce qu’elle appelait ses « coups de mou ». D’ici à quelques jours, le verdict tombera : Katherine est gravement malade. D’une maladie incurable, malheureusement. Et malencontreusement, celle-ci est héréditaire...
5 Avril 2183 - Naëris - Résidence des Sullivan

La pluie tombait à verse à l’extérieur. Axelle était en train de jouer avec sa balle rebondissante préférée contre le mur du salon, tandis que Zoélie était en train de reconstruire un puzzle. La studieuse fronçait les sourcils, agacée par le bruit fait par sa jumelle, décidemment bien trop turbulente à son goût. En lâchant un soupir, Zoey se leva, pour aller se chercher un verre d’eau. C’est en quittant la cuisine, un verre d’eau à la main, qu’elle entendit la sonnette retentir dans l’entrée. Elle fit quelques pas en direction de la porte, plus dans l’optique d’apprendre qui se trouvait derrière que dans celle de l’ouvrir, mais son père fut plus rapide : il arriva de derrière elle et ouvrit la porte. Pour laisser apparaître une Katherine, littéralement mouillée et grelottante. « Maman ! », s’écria la fillette, en laissant tomber son verre sous la surprise : il faut dire qu’elle ne s’attendait pas à voir celle-ci revenir ainsi, pas après son départ quasi-théâtral qui avait eu lieu quelques jours plus tôt, lors de leur dernier repas en famille. Et vraisemblablement, elle n’était pas la seule à être surprise : Axelle avait abandonné son petit jeu dès qu’elle avait entendu le mot lâché par sa jumelle, et Nathaniel, de son côté, fixait son épouse, les yeux ronds d’étonnement. « Qu’est-ce que tu fais là Katy, je croyais que tu ne voulais plus revenir ? », finit par demander sèchement Nate. Le regard de Zoey, qui faisait jusqu’alors la navette entre ses deux parents, se posa de suite sur sa mère. Et au visage de celle-ci, une part de la fillette qu’elle était comprit que sa mère ne revenait pas, ne reviendrait plus jamais. Que plus jamais les Sullivan ne formeraient cette famille unie qu’ils avaient été jusqu’alors. « Je ne reviens pas Nate. Je viens juste chercher mes affaires... », expliqua alors Katherine, sans parvenir à croiser le regard de son époux. Ce qui, manque de chance, lui fit croiser celui de la plus jeune de ses filles. « Zoey ! », s’écria alors la mère de famille, en remarquant les larmes qui perlaient au coin des yeux de Zoélie. Katherine rentra dans la maison, bousculant sans même le souhaiter son futur ex-mari, qui ne bougea pas d’un pouce : cette scène était trop dure pour lui, pour qu’il tente de s’interposer. Zoélie recula de plusieurs pas, à mesure que sa mère approchait. Elle recula tant et si bien, peu désireuse d’être serrer dans les bras de cette mère qu’elle ne comprenait pas, qu’elle finit par bousculer Axelle. Axelle, qui ronchonna. Et se précipita dans les bras de sa mère. Avide de tendresse. Avide de croire que les Sullivan allaient pouvoir renaître de leurs cendres.

Serrant Axelle contre elle, Katherine tenta de croiser le regard de son autre fille. Mais celle-ci leur tournait déjà le dos. Cachant ses larmes. « Zoey ! ». Mais les supplications de Katy furent vaines. Tout ce qu’elle obtint en échange fut un vague : « Je dois finir mon puzzle. » Zoey avait besoin d’air. D’être seule. Elle refusait d’être dans la même pièce que ses parents. Car Nate n’avait visiblement pas l’intention de se battre pour convaincre son épouse de rester. Et Katy était vraisemblablement décidée à partir. A abandonner les siens.

C’est les mains tremblantes sous l’émotion qu’elle tâcha de se remettre à son puzzle. Mais les larmes lui embrouillaient trop la vision. Des bras se resserrèrent alors autour d’elle. Dès lors, ses larmes coulèrent de plus belles : elle n’avait que trop reconnue l’étreinte maternelle. « Ne m’en veux pas ma jolie Ivy ! », la supplia Katy, utilisant le prénom de Zoélie qu’elle n’employait qu’en de rares occasions. « Reste maman ! », demanda la fillette en se tournant pour enfouir son visage dans les cheveux de sa mère, nouant ses petits bras autour de son cou, s’accrochant à Katherine désespérément. Un court instant, elle redressa le visage. Un court instant, elle croisa le regard de Nathaniel, qui les avaient suivit. Un court instant, elle lut dans le regard de son père la tristesse la plus profondeur, celle qui vous noue les trippes lorsque vous réalisez que votre famille s’effondre, que l’amour de votre vie vous échappe, et que vous allez devoir vous faire à l’idée d’élever seul vos jumelles, dans un avenir plus ou moins proche... Un court instant, et cela suffit à marquer Zoey, et à poser les fondements d’un trait de sa personnalité à venir, celui qui lui interdit d’accepter qu’on s’attache à elle...
❝ Entre jumeaux, nul besoin d'employer le jargon de la télépathie.
Ils ont partagé le ventre maternel et ne peuvent être séparés. ❞ (Graham Greene)
16 Mai 2197 – Naëris – Chambre de Zoélie

La journée avait été longue et éprouvante. Zoey avait passée sa matinée sur le campus à poursuivre son cursus scolaire. Les cours avaient été passionnants. Puis la jolie étudiante avait été au laboratoire du Groupe Lenox pour y passer son après-midi. Y poursuivre ses analyses et y continuer son apprentissage scientifique. Elle n’avait eu que très peu de minutes à elle dans son planning de folie. Mais elle ne s’en plaignait pas : pour réussir ses études, il lui fallait travailler dur. Et elle voulait aller loin, elle désirait devenir une brillante scientifique, et parvenir à sauver des vies. Cependant, elle devait l’avouer : en cette fin d’après-midi, elle était fatiguée. Mais sa journée n’était pas prête d’être terminée : elle avait encore une montagne de travail scolaire à préparer, ainsi que des cours à recopier au propre.... Bref, le repos n’était pas pour maintenant !

L’étudiante s’installa à son bureau, pour se mettre consciencieusement au travail. Durant de longues minutes, elle griffonna un brouillon pour un devoir à rendre dans 15 jours. Oui, elle s’y prenait tôt. Mais elle avait toujours été ainsi. C’est en se rendant à sa bibliothèque pour y piocher un livre qu’elle trouva, entre ses pages, une photo. Qui tomba au sol. Et qui la projeta dans ses souvenirs, dès que son regard se posa dessus, ou plutôt, sur les deux fillettes qui s’y trouvaient : elle-même en compagnie de Zoélie...
9 Septembre 2185 – Naëris – Petit parc se trouvant dans l’Olympe, puis chez les Sullivan

Une simple petite sortie familiale, voici ce qu’avait annoncé Nathaniel. Alors pourquoi est-ce qu’il y avait les O’Flaherty ? Ils ne faisaient pas parti de leur famille. Et ça ne changera jamais ! C’est pour cette raison que le sourire de Zoey s’était fait plus crispé. Et que l’attitude d’Axelle avait basculé du mode « euphorique à l’idée de courir dans le parc », au mode « petite peste ». Depuis quelques temps, Nathaniel essayait d’habituer ses filles à la présence de Maëlle et de ses deux enfants. Mais ça ne marchait pas. Zoey refusait que ça marche : elle se doutait bien que son père avait une idée derrière la tête. Il voulait qu’elle retrouve en Maëlle une présence maternelle qui commençait peu à peu à lui faire défaut. Avec le recul, Zoélie se trouve stupide : elle aurait dû sentir qu’il y avait plus, entre les deux adultes, que de la franche camaraderie. Tous deux avaient cette blessure intérieur, celle qui est provoquée par la perte d’un être cher : la mort, récente, pour Maëlle, de son premier époux, et le divorce, récent aussi, pour Nathaniel, avec la perspective future de la mort de Katy. Et de telles blessures, ça rapproche, surtout lorsqu’elles sont à vives, comme c’était le cas. Mais Zoélie était, au moment des faits, trop jeune, même si elle était déjà dotée d’un esprit très observateur...

Zoey était tranquillement assise sur un banc, un livre de contes entre les mains, qu’elle était occupée à déchiffrer. Axelle, de son côté, était occupée à jouer avec Néo, avec qui les jumelles avaient réussi à sympathiser assez vite. C’était avec Judicaël que ça bloquait, l’aînée des O’Flaherty donnait l’impression que ses poils se hérissaient à chaque fois qu’il voyait les filles de Nathaniel. Les deux adultes, quant à eux, étaient occupés à converser, assis sur un banc en face de lui de Zoélie. Au bout de quelques minutes, il fut décidé qu’il était temps de rentrer chez les Sullivan, d’où venait tout ce beau monde. Mais avant de partir, Nathaniel voulu prendre une photo de ses fillettes adorées, ses petites démones, comme il se plaisait à les appeler de temps à autres. Les jumelles rechignèrent, mais finirent par accepter. « Souriez ! », déclara soudainement Maëlle. « On n’a pas envie ! », protesta Axelle en s’agitant. Et la photo fut prise...

Dès que la petite troupe fut enfin arrivée chez les Sullivan, Zoélie fit les yeux doux à son père pour qu’il accepte de faire un gâteau avec elle : on était samedi après tout, et le samedi, pour Zoey, c’était synonyme de pâtisserie ! D’habitude, les jumelles étaient chez leur mère le samedi, mais aujourd’hui, elle n’avait pu les prendre : le petit boulot qu’elle avait réussi à trouver depuis son divorce lui imposait parfois des horaires contraignantes, qu’elle ne pouvait refuser, ayant cruellement besoin d’argent. Alors certes, cette coutume de faire des gâteaux était un lien avec Katy, mais la fillette ne comptait pas la laisser de côté sous prétexte qu’aujourd’hui, sa mère ne pouvait voir ses enfants....

Aujourd’hui, ce fut donc en compagnie de son père que Zoélie put maintenir son précieux rituel du samedi. Ensemble, ils préparèrent une tarte aux framboises. Alors que la préparation avançait bon train, le téléphone familial sonna. Nathaniel fut contraint de laisser sa fille pour recevoir cet appel, urgent, lié à son travail. Voyant là une occasion en or de se rapprocher d’une des jumelles, Maëlle décida d’aller aider la petite cuisinière. « Qu’est-ce que tu fais ? », demanda la blondinette en voyant l’adulte commencer à disposer les framboises sur sa tarte. « Je viens t’aider. », expliqua Maëlle, en tâchant de ne pas se laisser démonter par la froideur avec laquelle Zoey s’était adressée à elle. « J’ai pas besoin de ton aide ! », souffla la fillette agacée en enlevant le saladier de fruits qui trônait devant Maëlle. Manque de chance pour Zoey, elle ôta le saladier un peu trop précipitamment, avec bien trop de colère, ce qui eut pour résultat de faire basculer le saladier, pour aboutir en une douce rencontre saladier/carrelage de la cuisine.... « Bravo, maintenant, à cause de toi, on peut plus faire la tarte ! », râle Zoélie, excessivement déçue de ne plus pouvoir continuer à cuisiner, et persuadée que Maëlle en était la seule et unique fautive. « Zoey, tu parles mieux que ça à Maëlle ! », ordonna alors Nathaniel, qui avait été alarmé par le bruit du verre se brisant au sol, et par la voix de sa fille. « Elle a tout gâchée ! », protesta Zoélie. Ce qui lui valu, de la part de son père, la demande expresse de rejoindre sa chambre, pour se calmer et retrouver ses bonnes manières....

La petite fille obéit, non sans claquer violement la porte de sa chambre, pour bien marquer son mécontentement. Allongée sur son lit, elle éclata en larmes, maudissant l’absence de sa mère, la présence de cette Maëlle, l’affection stupide que son père semblait porté à cette peste et la maladie de sa mère... La porte de la chambre s’ouvrit sans bruit – à moins que Rox ne soit trop occupée à pleurer pour entendre quoi que ce soit – pour laisser place à une Axelle au visage inquiet. Zoélie ne remarqua sa présence qu’en sentant l’étreinte de sa jumelle. Et oui, les sœurs Sullivan, c’est aussi ça : de multiples différences, mais une présence constante l’une pour l’autre en cas de problèmes. Et c’est donc sans un mot qu’Axelle parvint à réconforter sa sœur.
14 Février 2187 – Naëris – Appartement de Katherine

Axelle et Zoélie tournaient dans l’appartement de leur mère, comme des lions en cage. Elles venaient de mettre Katherine au courant de la mauvaise nouvelle qu’elles avaient récemment apprise : Nathaniel et Maëlle formaient à présent un couple. « Ils vont passer la St Valentin ensemble, maman ! », répéta Zoélie, les yeux à présent fixés sur sa mère. « Tu dois faire quelque chose maman ! », s’écria Axelle, une fois de plus. Les deux fillettes l’observèrent, dans une même posture : les bras croisés sur le ventre, les sourcils arqués et une moue boudeuse aux lèvres. Katherine, pour sa part, était assise sur le canapé, les yeux dans le vague. Elle était ainsi depuis que ses filles lui avaient parlés du nouveau couple. Elle avait beau se douter que les choses tourneraient ainsi, savoir qu’à présent, c’était concret et réel, c’était dur, plus qu’elle ne l’aurait jamais envisagé... « Maman ! On te parle ! », finit par clamer Axelle, relativement agacée par le peu de réaction de sa mère. Le haussement de ton de sa fille fut suffisant pour la faire revenir à elle. Elle posa un regard que Zoey décrypta comme étant attristé sur ses filles, avant de déclarer : « Je ne peux rien faire. Je n’en ai pas le droit... » Puis elle détourna le regard, se leva, et se rendit dans la cuisine, pour commencer à préparer le repas. Comme si de rien n’était... Les jumelles échangèrent alors un regard. Un simple regard. Qui pour quiconque en dehors d’elles n’avait aucun sens. Mais qui pour elles signifiaient une seule chose : puisque leur mère ne voulait rien faire, c’était à elles d’agir ! « Demain, on doit en parler à Néo. Il nous aidera. », souffla Axelle. Avec un petit hochement de tête, Zoélie approuva. Elles auraient besoin de toute l’aide possible pour mettre un terme à ce maudit couple.

Extrait du journal intime de Zoélie. Page datée du 27 Mars 2187

Aujourd’hui, quelque chose de bizarre s’est produit. Enfin, c’est pas la première fois, faut le dire ! Ca s’est passé ce matin, à l’école. Après mon contrôle de maths (tu sais, je t’en ai parlé toute la semaine, parce que ça me stressais ! Et bah, en fait, je l’ai réussi les doigts dans le nez ! Bref, passons l’histoire du contrôle pour nous focaliser sur l’essentiel !). Je jouais avec des copines, à Loup Touche-Touche. Ne me demande pas comment elles ont réussi à me convaincre de jouer avec elles ! A un moment, je me suis retrouvé loup ! Tu sais à quel point j’ai HORREUR de ça, surtout quand on joue avec Maxwell Hernandez et sa bande : ils courent tous trop vite que ça en devient de la triche ! Si si, je t’assure, et ça n’est pas de la mauvaise foi ! Bref... En essayant d’attraper Laura, je me suis vautrée. Mais vraiment en beauté. Le genre de gamelle qui attire sur toi l’attention de juste toute l’école... Tu imagines donc ma joie à ce moment précis ? Surtout que, qui dit grosse chute, dit blessures en conséquence ! Car ouais, quand je me ramasse, je le fais en beauté, sinon, c’est pas assez drôle... Tu sais que je ne fais jamais rien à moitié !

J’ai donc vraiment morflé. T’aurais vu l’état de mes genoux ! Et mes paumes, c’était fun aussi... Lorsque la maîtresse m’a entendu (car oui, vu la chute, j’ai criée un de ces coups !), elle a accourue de suite vers moi. T’aurais vu la tête qu’elle a faite en voyant mes blessures ! Bon, je sais : c’est pas bien de se moquer alors qu’elle a la phobie du sang. Mais c’était assez drôle ! Enfin, à en croire Axelle (qui a aussi déboulée dans les secondes qui ont suivit), parce que moi, tu vois, j’étais un peu occupée à pleurer et à râler. Sauf qu’entre deux pleurs de ma part, j’ai entendu des cris de stupeur venant des autres. Et dans la foulée, ma douleur s’est atténuée. J’ai compris ce qui se passait : les choses étranges qui se produisent parfois quand je me blesse. A savoir : je guéris. Sans raison. Plus rapidement qu’on ne peut le faire normalement... Etrangement, j’étais tellement habituée à ça que, je l’avoue, ça ne m’a pas paru plus étrange que ça... Sans oublier que ça ne se produisait pas tout le temps ! Mais apparemment, c’était bizarre, du moins, à en croire l’étonnement sur le visage des autres !

T’as déjà eu l’impression d’être un monstre ? Non, parce que c’est exactement le sentiment que j’ai eu en voyant la tête de Mme Dalmasso ! Elle semblait si répugnée et tout.... Et ça n’a pas échappé à Maya (tu sais, celle qui m’aime pas ?), parce qu’elle a rajouté une couche... Ce qui m’a fait pleurer. Et je déteste pleurer. Mais bon, là, ça passait, on ne faisait pas la différence entre mes larmes provoquées par la chute, et celles liées à ma peine... Enfin, pas tout le monde, parce qu’Axelle était là. Et elle, elle a compris. Elle me connait bien, après tout, même si on ne s’entend pas super bien comme certains jumeaux/jumelles... Bref, elle s’est jeté sur Maya, du coup... Et une bagarre a éclatée. Mauvaise idée, je le savais : j’avais déjà remarqué que parfois, Axelle peut aussi faire de drôles de choses... Et, là, ça n’a pas loupé : Maya avait quelques croûtes sur les genoux (tu te souviens, elle était tombée la semaine dernière ?). Et les croûtes se sont mises à saigner, sans que personne ne les touche.....

Une preuve incontestable pour Zoélie que quoiqu’il se passe entre sa sœur et elle, elles seraient toujours là l’une pour l’autre. Veillant l’une sur l’autre. Tout comme elles le firent, lors de l’apprentissage de leurs pouvoirs. Tout comme elles se soutinrent lorsqu’elles durent affronter les regards, parfois craintifs, parfois haineux, de quelques personnes, une fois qu’il fut avéré qu’elles étaient mutantes...
❝ De l'Amour à la Mort. ❞
7 Juillet 2189 – Naëris – Dans l’une des rues de la ville

Aujourd’hui, Zoélie se promenait avec son père. Ils avaient quelques achats à faire, Nathaniel ayant décidé de récompenser sa fille pour l’excellente année scolaire qu’elle avait effectuée. Une fois de plus... Il avait décidé de lui acheter un télescope. Inutile de dire que la fillette de 10 ans avait plus que hâte d’avoir tout ça ! Mais ce qui la mettait le plus en joie, c’était qu’en cet après-midi, pour une fois, elle aurait son père pour elle toute seule. Chose qui arrivait suffisamment rarement pour qu’elle prenne plaisir à le souligner. Cependant, son plaisir était entaché par ce que lui avait dit Axelle avant leur départ. Sa jumelle avait lancé à entendre que leur père ne chercherait qu’une seule et unique chose aujourd’hui : convaincre Zoélie de donner une chance à Maëlle. Selon Axelle, Nathaniel savait que Zoey était la plus faible des deux sœurs, celle qui était la plus facile à convaincre, sans doute étant trop romantique. Mais Zoélie avait nié, avec force : non, elle n’était pas romantique ou mièvre. On ne pouvait pas l’acheter avec quelques cadeaux, aussi beaux soient-ils, aussi utiles soient-ils pour lui permettre d’assouvir sa passion pour la science...

Notre duo fit le tour des boutiques, à la recherche de ce qui serait le plus utile pour Zoey. La fillette était gênée, un télescope, ça n’était pas donné, mais son père insistait : elle méritait un beau cadeau. Mais le sourire de la fillette se fit moins franc, lorsqu’elle réalisa que sa sœur avait peut-être raison : son père n’avait de cesse de parler de Maëlle, dès que l’occasion se présentait. Bien entendu, c’était toujours pour la présenter sous son meilleur jour ! Zoey avait tenté de faire comprendre à son père que ça l’énervait, mais il avait continué. Insidieusement...

Ce ne fut que lorsque le duo trouva enfin un télescope que Zoey commença peu à peu à observer son père, plus calmement. Sans doute la proximité de son nouveau cadeau avait réussi à calmer la jeune mutante. A moins que ça ne soit le ton de la voix de son père, dès qu’il parlait de Maëlle. Car dès lors, elle put remarquer que ses yeux brillaient. Que le sourire illuminait radicalement son visage. De petits détails, qu’on ne pouvait remarquer que si on y prêtait attention, vraiment attention, et qu’on connaissait bien l’intonation habituelle de la voix de Nathaniel, ainsi que les moues qu’adoptait son visage en général. Mais ce fut encore plus marquant lorsque, à la sortie, ils croisèrent Maëlle. Là, Nathaniel s’illumina, littéralement. La manière dont il avait de la regarder rappelait à Zoey celle qu’il avait de regarder sa mère, autrefois. Hors, à présent, lorsqu’il le faisait, ou qu’il en parlait, tout en lui exprimait la tristesse.

Ce jour-là, Zoélie comprit que son père était réellement amoureux de Maëlle, bien que toujours attaché à Katherine. Elle réalisa aussi que Maëlle le rendait heureux, vraiment heureux. Qu’elle pansait en lui les plaies laissées par l’issue douloureuse de son histoire avec son première épouse... Ce fut ce jour-là que Zoey choisit de laisser une chance à Maëlle, qu’elle changea d’avis à propos de leur idylle. Ce jour-là qu’elle accepta leur mariage...
21 Mars 2190 – Naëris – Devant le cinéma de la ville

L’agitation dans les rues se faisait plus vive. Il y avait un gros festival en ce moment même : « Le Festival du Cinéma d’Autrefois. ». Festival qui se déroulait tous les 4 ans, et au cours duquel on pouvait voir, sur grand écran, des films, dessins animés, ou séries d’avant l’Apocalypse. Ca n’était pas toujours de bonne qualité, du fait des événements que ces divers chefs-d’œuvre avaient traversés, mais ça attirait tout de même du monde. Les gens étaient curieux de leur passé, de voir comment on vivait avant, comment on imaginait le futur (présent donc, pour nos amis.). Et parmi la foule de petits curieux, qui attendaient, impatiemment, de pouvoir rentrer dans les salles obscures, se trouvait Zoélie. La fillette de 11 ans était en compagnie de sa sœur, et de ses deux demi-frères. Si, il y a tout juste quelques secondes, elle était aux anges, à présent, elle était plutôt en Enfer.... Et ce, par une simple phrase, à laquelle elle n’avait pas eu la réaction appropriée : « On doit faire quelque chose pour les pousser à rompre », avait déclaré Axelle. « Je ne les supporte plus, toujours à s’embrasser... C’est... Répugnant ! ». Les dires de sa jumelle avaient été approuvés par Judicaël et Néo. Seule Zoélie n’avait pas semblée convaincue. Et voici où on en était, cinq minutes plus tard. « Tu pensais comme nous il n’y a pas si longtemps ! », cracha Judicaël. « Et là, tu persistes à nous faire croire que, depuis quelques mois, tu adores voir ton père avec ma mère ? ». L’interpellée roula les yeux au ciel. « Ils sont heureux ensemble, foutez-leur la paix ! », s’écria-t-elle à son tour. Ca n’était pas parce qu’ils étaient tous ligués contre elle qu’elle allait se laisser démonter !

La dispute se poursuivit encore quelques minutes. Montant en puissance. Attirant sur eux les regards des autres cinéphiles présents. Mais le quatuor n’en avait cure. Les répliques s’enchaînèrent, comme les échanges dans un match de haut niveau de tennis. Jusqu’à ce que l’arbitre déclare le fatidique « Jeu, set & match ! ». A l’issue du conflit, Axelle s’éloigna, furieuse, suivit par Judicaël. Néo se préparait à les suivre, d’ailleurs, mais ce fut un regard posé sur la jumelle restante qui le convint de rester avec elle. Son visage paraissait indifférent à la dispute, juste énervé, alors que son regard montrait à quel point elle avait été blessée par ce qu’ils lui avaient dit. Ils l’avaient tous appelé la traîtresse. Entre autre mot dur qu’ils avaient eu à son encontre. L’adolescent s’approcha de la jeune intello, qui avait les yeux dans le vague, et ne l’avait, de ce fait, même pas vue, bien trop occupée à regarder la direction dans laquelle s’était évanoui sa jumelle. Tendant une main vers son visage, il essuya alors l’une des larmes qui commençaient à couler, sans même qu’elle ne s’en rende compte ni ne soit en mesure de les retenir. Surprise, elle sursauta, et recula. « Qu’est-ce que tu veux ? »demanda-t-elle alors, sur le qui-vive. « Me dire encore à quel point je suis une traîtresse ? Si c’est ça, j’ai compris le message : tu peux partir ! ». Otant sa main rapidement, Néo répondit dans un souffle : « Non, je ne voulais juste pas te laisser comme ça... ». Méfiante, Rox plongea son regard dans celui de Néo, pour l’observer quelques instants, en silence, comme si elle voulait se plonger en lui pour le déchiffrer et décrypter son attitude. « Tu me trouves bizarre, hein, c’est ça ? Ne prétends pas le contraire ! », ajouta-t-elle alors qu’il commençait à secouer la tête négativement. « Je le vois bien. Mais ça ne changera rien, vous pourrez me dire tout ce que vous voudrez, ma décision est prise : j’accepte l’amour qui unit mon père à ta mère. Ca les rend vraiment heureux, tu sais ! ». Intrigué, Noé interrogea alors sa demi-sœur sur ce qui lui faisait dire ça, soudainement désireux de comprendre son point de vue. Point de vue qu’elle se fit un plaisir de lui partager, décrivant avec vigueur de ce que le visage de son père et son attitude lui révélait lorsqu’il était avec Maëlle, ou qu’il en parlait tout simplement. « Et ne me dis pas qu’il n’en va pas de même pour ta mère, je refuserai de le croire ! », fit Zoey. « Même si je la connais pas, je sais qu’elle est amoureuse de mon père. Et puis merde quoi, je veux dire, ils se guérissent l’un l’autre des blessures qu’ils ont récoltés au cours de leur vie ! », s’enflamma la mutante, sous le regard attendrit de Néo, bien loin de se douter que cette conversation sèmerait en lui les premières graines des sentiments qu’il allait bientôt nourrir pour elle, et qui n’allaient plus le quitter. « Sans oublier que la vie est courte, tu sais.... Ma mère est malade. Mourante même. Je sais pas si tu le sais. », avoua-t-elle en fixant son regard sur le trottoir à ses pieds. « C’est pour ça qu’elle a quitté mon père. Pour ne pas être un poids pour lui. Axelle et moi, on peut avoir cette maladie. Alors je sais que la vie peut être courte. Et qu’il faut la vivre autant que possible. Laisser à nos proches la chance de la vivre comme bon leur semble ! », termina-t-elle en redressant la tête pour regarder à nouveau Néo dans les yeux. Elle esquissa un petit sourire. Elle savait qu’elle parlait pour les autres, car elle, jamais elle ne s’autoriserait à aimer. Pour ne pas reproduire la souffrance de son père... Son entourage, familial et amical, souffrirait déjà bien assez de sa mort comme ça pour ne pas souhaiter l’imposer à d’autres... La file commença à avancer quelque peu, sortant notre duo de sa bulle. Ce jour-là leur permit d’apprendre à se connaître, vraiment. A poser les fondements de leur relation à venir...
8 Mai 2191 – Naëris – Campus Lightwood

La journée de cours touchait à sa fin. Les jumelles Sullivan attendaient leur mère, sur la pelouse du campus scolaire. On était vendredi, et elles devaient passés le week-end avec leur mère. Moment que Zoey attendait avec impatience ! A tel point qu’elle faisait les 100 pas, devant sa sœur qui elle, pour une fois, était plutôt calme. Il faut dire qu’elle venait de se faire disputer par un prof, aussi n’était-elle guère pressée de dire à sa mère qu’elle avait une punition à faire pour lundi ! « Zoey... Tu me donnes le tournis ! », clama Axelle, d’une voix agacée. « Mais... je veux voir maman moi ! Et c’est pas normal, elle a 12 minutes de retard ! », fit remarquer sa sœur, après avoir jeter un bref coup d’œil à sa montre. Katy n’était pas en retard, lorsqu’il s’agissait d’aller chercher ses filles. Avec l’avancée de la maladie, même si elle tâchait de s’éloigner d’elles, elle savourait chaque minute en leur compagnie, ne voulant rater aucune de celle qui lui était impartie. Zoey tourna la tête vers le portail, dans l’espoir de voir la silhouette familière de sa mère. Mais rien. Poussant un soupir, elle alla rejoindre sa sœur, assise sur l’herbe. « C’est pas normal : tous les autres élèves sont déjà partis.... Elle devrait déjà être là... » Sa sœur poussa un soupir agacé. « T’inquiète, elle arrivera. Sans doute en retard à cause du boulot ! »

Zoélie ne répondit rien, se contentant de regarder d’un œil morne la pluie qui commença peu à peu à s’abattre sur elles. Les minutes défilèrent. La pluie se fit plus vive, forçant les adolescentes à s’abriter sous le porche de l’entrée de leur établissement scolaire. Des claquements de chaussures contre le sol leur firent savoir que quelqu’un venait à leur rencontre, en courant, les tirant de leurs pensées. La voix d’une de leur prof retentit alors : « Axelle.... Zoélie... Je dois vous parler... ». Le ton de l’adulte ne présageait rien de bon. Et ce sentiment fut confirmé lorsque Zoey posa son regard sur son visage. Il était fermé, et teinté de tristesse. « Dans le bureau du directeur ! », ajouta la femme, voyant que les jumelles ne bougeait pas d’un pouce. Axelle arqua un sourcil, intriguée : « Mais... Notre mère ne va pas tarder à venir. ». Le visage de l’adulte se crispa encore plus. « Elle sait que si vous n’êtes pas dehors, vous devez être dans le bureau de Mr Holmes ! ». Zoélie secoua la tête négativement, la voix de son enseignante mit en alerte son instinct. « Pas question, on reste ici. Ce que vous avez à nous dire, vous pouvez nous le dire ici ! ». Sa jumelle la dévisagea, intriguée, peu accoutumée à la voir parlé de la sorte à une adulte, et encore moins à une prof. Mais Zoey avait vraiment un mauvais pressentiment. « Zoélie, viens... » Mais la demande de la femme ne convint nullement l’adolescente de l’écouter. Agacée, Axelle régla la situation : « Mme Blueberry, parlez-nous ici, ma sœur est têtue, elle refusera de bouger si elle a décidée de ne pas le faire ! ».

L’enseignante poussa un soupir. Peiné. Anxieux. Ce qui lui valu un regard curieux de la part des jumelles. Une lueur d’inquiète passa dans son regard, et fut remarqué par Zoélie. Qui se mit à s’interroger : que s’était-il passé de si grave pour que leur prof ait du mal à le leur dire ? Déglutissant, celle-ci parvint à rompre le silence qui n’était interrompu que par la pluie. « Votre mère... Je suis désolée les filles, mais... ». Floc-floc-floc. La pluie continua à tomber. Pschh-pschh-pschh. Le vent continua à souffler. Boooom-boom-bo-oom. Le cœur de Zoélie se fissura peu à peu. Tout ça en quelques secondes. Tout ça en quelques paroles. « Votre mère est morte.... »

❝ Il y a des chagrins [...] que le temps n'efface pas et qui laissent aux sourires des cicatrices imparfaites. ❞ (Marc Levy)
16 Mai 2197 – Naëris – Chambre de Zoélie

Allongée dans son lit, seule, le souffle tranquille, Zoélie semblait si fragile. Bien loin des apparences qu’elle n’avait de cesse de se donner dans la journée. Elle n’avait plus rien de la fille hautaine et froide qu’elle se plaisait à être en journée. Celle qu’elle présentait aux autres dans un seul et unique but : la maintenir à distance d’elle. Dans l’abri de sa demeure, Zoey laissait retomber le masque, qui n’était plus rien dans la nuit. Ainsi, elle ressemblait ainsi à la jeune femme qu’elle était réellement : une jolie blonde, fragile et tourmentée. L’agitation qui parcourut son corps au fil de ses songes le prouvait bien... De temps à autre, la jeune scientifique parlait. Ou plutôt, laissait échapper un prénom. Un seul. « Néo. »

La blondinette se voyait en effet perdue dans un immense couloir sans fin. Couloir dans lequel se trouvait des centaines de portes. De tailles et de couleurs différentes. Toutes menant à un souvenir avec Néo. Dans le désordre le plus complet...


Ils se trouvaient en boite de nuit, dans le Creux de l’Enfer, pour être plus précis. Noé avait convaincu sa petite amie de délaisser ses livres et ses études pour une soirée de détente. La musique envahissait chaque recoin de l’espace dédié à la fête. L’alcool coulait à flot, ainsi que quelques substances illicites. Tout le monde semblait bien s’amuser. Mais, au milieu de la piste de danse, se trouvait un couple, qui n’avait d’yeux que pour l’autre. Seul preuve qu’ils n’étaient pas totalement coupés du reste du monde : ils dansaient en rythme sur la musique entraînante. A voir Zoey ainsi dansée, épanouie, on pouvait aisément se demander s’il y avait tant de différences entre elle et sa jumelle, plus fêtarde et à l’aise dans son corps qu’elle. Mais Zoélie avait la réponse à cette question, il y avait bien une différence, et pas des moindres : Axelle se sentait belle et à l’aise en tout temps. Zoélie ne se sentait à l’aise que lorsqu’elle était en compagnie de Noé, qu’elle se voyait dans ses yeux amoureux. La scène était bien trop douloureuse pour Zoey, qui referma violement la porte, après s’être enfuie de ce souvenir en courant. Posant une main sur son cœur, qui tambourinait suite à sa course effréné pour sortir de la salle, la jeune femme reprenait son souffle. Avant de continuer sa route, désireuse de trouver la sortie de cet enfer... Sa main se posa sur une autre porte, qu’elle se contenta d’entrouvrir seulement. Elle reconnu sans mal le palier qui s’offrait à son regard, car c’était celui de la maison de son père. Tout comme elle reconnu sans peine la soirée qui se présentait à ses yeux, au vu des vêtements qu’elle portait, enfin, plutôt que son double - version souvenir – portait. Elle avait passé des heures et des heures à se préparer pour être aussi jolie. Des heures et des heures à essayer de puiser en elle un semblant d’assurance. Et là, au retour de la soirée, un seul regard de Néo avait réussi à la faire rougir. Un seul regard, parce qu’elle savait ce qu’il signifiait : il mourrait d’envie de l’embrasser. Tout comme elle. Le cœur battant à tout rompre, la Zoey du passé se préparait à échanger son premier baiser avec le jeune homme qui faisait battre son cœur depuis de longs mois à présent... La Zoey spectatrice quitta les lieux avant le baiser fatidique, peu désireuse de revivre à nouveau ce moment. Pas alors qu’elle ne pouvait plus goûter aux lèvres du beau blond... Elle marcha quelques temps dans le couloir, observant les portes avec méfiance, avant de prendre son courage à deux mains, pour en ouvrir une nouvelle. L’intérieur de la pièce lui était douloureusement familier. Il s’agissait de la cuisine de l’appartement de Néo. Mais, étrangement, la pièce était vide. Soudain, des voix s’élevèrent, non loin de là. « Non mais Zoey, franchement, tu te comportes comme une gamine ! ». Néo rentra dans la cuisine en claquant la porte, ne tardant pas à être suivit par la scientifique, qui était elle aussi furieuse. « Moi, je me comporte comme une gosse ? Et toi, tu crois que tu es mieux que moi peut-être ? », rétorqua la blondinette, dont la version spectatrice se ratatina sur place, se souvenant de cette journée, de cette dispute. Ca n’était qu’une dispute parmi tant d’autres, certes, qu’une preuve qu’ils n’avaient eu de cesse de jouer au chat et à la souris pendant leur idylle, mais là, c’était différent. « Ecoute Néo, tu ne me comprends pas. Tu ne m’as jamais comprise. Et je crois que tu ne me comprendras jamais ! », déclara la Zoélie furieuse. « Il vaut mieux pour nous qu’on arrête les frais là. C’est mieux pour nous, crois-moi ! ». Déglutissant, la pauvre spectatrice tourna les talons, peu désireuse de revivre la scène de leur rupture, survenue il y a une dizaine de mois seulement. Il fallait vraiment qu’elle trouve un moyen de sortir de là, sans quoi, elle allait devenir folle. Ou rester dans ce couloir. Non, tout bien réfléchi, ça n’était pas une bonne idée : il était étrange. Lugubre. Sombre. Les lumières clignotaient, donnant à l’espace une allure de pièce de film d’horreur. Sans oublier qu’il n’y faisait pas vraiment chaud... Alors qu’il faisait si bon dans les pièces qu’ouvraient les portes... Secouant la tête, la jeune femme se fit la promesse : elle se montrera plus prudente en ouvrant une porte. Quitte à coller son oreille à toutes ses maudites portes afin de découvrir où ça allait la mener, à quel moment précis de son passé. Elle colla donc son oreille à la prochaine porte qui l’attira. Une musique s’éleva de l’autre côté de la pièce. La jeune femme ne pouvait entendre que la mélodie, ne détectant que très brièvement les paroles de la chanson. Mais ce fut suffisant pour qu’elle sache quelle scène se jouait de l’autre côté. Qu’elle décide de fuir cette porte à tout prix. Elle n’avait nullement l’intention de voir jouer devant ses yeux la première nuit qu’elle avait passé dans les bras de Néo. La première nuit où elle s’était donné à un garçon... La mutante s’éloigna de la porte en courant. Pendant de longues minutes. Ce couloir n’avait-il donc aucune fin ? Elle couru, longtemps. Mais elle n’était pas Axelle, elle, elle n’était pas sportive. Son souffle fut bientôt douloureux, tout comme ses muscles. Il lui fallait se reposer. Et aussi un truc à manger : son corps réclamait du sucre... Elle s’occupa déjà de récupérer son souffle, avant d’ouvrir une porte, espérant trouver un truc à grignoter. Par chance, elle atterrit dans une rue, dans laquelle se trouvait non loin une boulangerie. Boulangerie ouverte, mais sans employé à l’intérieur. Poussant un soupir, elle attrapa un gâteau qui se trouvait sur une panière vers la caisse, avant de croquer dedans. Bien entendu, elle avait l’intention de payer, une fois qu’elle aurait trouvé un employé... Mais elle n’en eut pas le temps, car des éclats de voix attirèrent son attention. Eclats de voix en provenance de la rue en face. La jeune femme se tourna alors, pour voir Néo, et son autre elle, passés, main dans la main. Ils étaient souriants. Heureux. Notre jeune amie parvint à trouver à quelle époque se passait ce souvenir en voyant le collier que son autre elle portait fièrement. Collier qui montrait que cela ne faisait qu’un mois qu’ils sortaient ensemble. Et au sourire qui illuminait son visage, Néo venait de lui offrir ce collier. Et de lui souffler au creux de l’oreille, tout en lui mettant ce collier, qu’il l’aimait. Première fois qu’il lui avait dit ces mots tant espérés... Zoélie quitta précipitamment la boulangerie, pour retourner à la porte qui l’avait menée jusqu’ici. Il fallait vraiment qu’elle parte. Mais, manque de chance pour elle, la sortie était encore loin. Car ce rêve dura encore de longues minutes...

De longues minutes dans le monde des rêves, mais dans la réalité, cela ne dura pas si longtemps que ça. Et pourtant, Zoey ne cessa de s’agiter. Marmonnant à maintes reprises le prénom de celui qu’elle ne cessait d’aimer...

21 Août 2196 – Naëris – Laboratoire Lenox

C’est avec une fierté non dissimulée que Zoey rentra dans le laboratoire le plus célèbre de Naëris. Cela faisait quelques semaines déjà qu’elle y travaillait, y ayant déjà effectué, en cours d’année scolaire, un stage. A présent, elle y travaillait durant les vacances ou les week-ends. Sifflotant, elle se souvint de la fierté qui s’était emparé d’elle lorsqu’elle avait lu la lettre qui lui avait annoncée que sa demande de stage était acceptée. Elle avait alors sauté dans les bras de son père, qui l’avait félicité, d’un ton bourru, en lui disant : « Bien joué ma puce ! Je savais qu’ils ne pouvaient refuser ta demande : un petit génie comme toi dans leurs rangs, ils ne pouvaient pas passer à côté ! ». Ce qui avait fait rire Zoélie, tout en la faisant rougir de plaisir. Oui, elle se savait intelligente, mais son manque de confiance en elle aimait qu’on lui fasse de tels compliments. Qu’on la complimente, tout simplement... Mais, si ce jour-là, sa joie avait été forte, elle n’était en rien comparable avec celle qui l’avait envahit, lorsque, à la fin de l’année scolaire dernière, son père l’avait fait descendre de sa chambre, pour lui dire que l’appel téléphonique qu’ils venaient de recevoir lui était destiné. Elle avait été troublée en apprenant que son interlocuteur n’était nul autre que Dany Lenox, le créateur du groupe en personne ! Ca n’était pas tout le monde qui pouvait se vanter de recevoir un tel appel. Surtout lorsqu’il se termine ainsi : « Tout cela pour vous dire, Melle Sullivan, que nous serions honorés si vous acceptiez de travailler pour nous, lors des vacances scolaires ! ». La lycéenne avait dû se retenir de pousser un hurlement de joie en acceptant. Evidemment qu’elle avait acceptée : travailler dans ce laboratoire était son rêve, depuis qu’elle s’était mise en tête de travailler dans la recherche médicale. Désir qui s’était imposé à elle lentement au cours de son enfance, pour se muer en certitudes à la mort de sa mère. Plus jamais elle ne voulait que quiconque perde une personne chère à cause d’une maladie que l’on pouvait parfaitement combattre autrefois, avant l’Apocalypse...

Ce jour d’octobre 2196, Zoélie ne se doutait nullement que le vernis de perfection qu’elle avait utilisé pour recouvrir le Groupe Lenox allait peu à peu s’écailler. Certains événements avaient attisés sa curiosité, et elle était bien décidée à trouver le fin mot de l’histoire. Quitte à fouiner un peu partout : elle savait se fondre dans la masse, elle l’avait appris dès son plus jeune âge. C’était Axelle qu’on remarquait en permanence, Zoélie, elle, était presque invisible... Ca ne la dérangeait pas, ou plus, ça serait plus correct, à dire vrai. Ce jour-là, Zoélie découvrit une face cachée du groupe scientifique : certaines de leurs études portaient sur les mutants. Des gens comme elle. Inutile de dire que lorsqu’elle eut découvert ceci, son sourire se figea. Seule dans son bureau, le front collé à la fenêtre, la jeune femme réfléchissait. Personne ne savait ce qu’elle avait découvert, elle avait veillé à être particulièrement discrète. De ce fait, sa vie n’était pas en danger. (Enfin, si on écarte les anti-mutants, mais dans le cas de figure actuel, la Fraternité était bien le cadet de ses soucis...). Cependant, la vie des mutants captifs l’était, incontestablement... Se massant les temps, la blondinette conversa longuement avec sa conscience : elle ne pouvait laisser faire ça... Puis s’imposa à elle le visage pâle et affaiblit de sa mère, au cours de ses derniers jours sur Terre. La jeune femme noua ses cheveux tout en prenant sa décision : il ne fallait rien dire, les études devaient continuer. Après tout, ça faisait avancer la médecine. Ca guérirait des personnes. C’était un mal nécessaire, n’est-ce pas ? Zoélie en était de plus en plus certaine, à mesure que son esprit lui fit voir la silhouette chancelante de sa mère, quelques jours avant sa mort. Ces mutants, après tout, n’étaient que des vagabonds... N’est-ce pas ? Oui, Zoélie tâcha de se rassurer comme elle le pouvait... Et pourtant, une partie d’elle, qu’elle tâcha d’enfouir sous une chape de plomb, savait que c’était mal...
17 Mai 2197 – Naëris – Chambre de Zoélie

Après une nuit loin d’être reposante car peuplée de rêves aux allures de cauchemars, Zoélie fut tirée du lit par son réveil. S’étirant, l’étudiante se leva sans grande conviction. Elle croisa son reflet dans le miroir, ce qui provoqua sur son visage un sourire d’agacement. Elle avait des cernes, et les cheveux en bataille. Et il faudrait vraiment qu’elle songe à changer de pyjama, troquer la vieille chemise de Néo contre une tenue à elle. Et penser à mettre cette chemise à la poubelle... Elle avait rompu avec son demi-frère, pas besoin de rester fixée dessus... Ses pas la menèrent alors vers la salle de bain, où elle prit une longue douche, désireuse d’effacer toutes traces du rêve étrange qui envahissait encore son esprit. Rêve qu’elle avait fait à propos de Néo, justement...

Quelques minutes plus tard, la jeune mutante sortit de la salle d’eau, dans une tenue qui n’était en rien emprunté à son ex. Enfin, elle était prête à affronter sa journée : encore des cours en prévision pour elle, mais ça ne la dérangeait pas. Et, ce soir, elle devait retrouver sa sœur au Creux de l’Enfer, Axelle l’ayant convaincu de lâcher ses livres pour quelques heures. Oh, entre les jumelles, la situation n’est pas apaisée, elles se chamaillent toujours. Mais ça sera sans nul doute toujours le cas ! Malgré tout, elles aiment à se voir de temps à autre, comme si elles étaient incapables de rester loin l’une de l’autre plus de quelques jours. Après tout, ensemble, elles avaient tout traversés : l’enfance, le divorce de leurs parents, le remariage de leur père, la découverte de leur pouvoir, la maîtrise de celui-ci, la mort de leur mère, les premières souffrances liées aux histoires d’amour malheureuses, la peur d’être malade comme Katy... Alors, il faudrait sans doute bien plus que quelques disputes idiotes pour les séparer, non ?

Pour l’heure, Zoey avait du temps libre devant elle. Certes, elle aurait pu le passer à dormir encore un peu. Ou encore à étudier. Mais non. Aujourd’hui, elle devait maintenir une tradition qui lui tenait à cœur. Aujourd’hui, on était samedi. Aujourd’hui, elle avait un gâteau à préparer...

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Zoélie R. Sullivan

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MessageSujet: Re: Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! EmptyDim 25 Aoû - 12:36

Voilà, j'ai ENFIN terminé ! Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! 1178074345

J'espère que ça vous conviendra ! ♥️

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Phoebe L. Parker

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MessageSujet: Re: Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! EmptyDim 25 Aoû - 13:45

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MessageSujet: Re: Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! EmptyDim 25 Aoû - 15:17

J'ai la flemme de m'auto-valider !

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MessageSujet: Re: Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! EmptyDim 25 Aoû - 15:26

Courage, Lewis passera bien par là pour te valider ;p
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MessageSujet: Re: Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! EmptyLun 26 Aoû - 20:11



Bienvenue parmi nous !




Les Esprit sont heureux de te compter parmi eux, Zoélie R. Sullivan!

C'est avec un immense plaisir que les Esprits vous ouvrent les portes de Naëris (et de ton propre forum Razz ), et vous accueillent parmi les citadins !

En tant que mutante, jeune fille, vous êtes conviée à recenser votre pouvoir ici, mais aussi à faire savoir quel est votre célèbre sosie du passé dans ce coin-là.
Et à gérer votre vie en générale juste là. Si vous voulez réserver votre prénom/nom de famille, faites un saut ici. Si jamais vous souhaitez comprendre à quoi servent les Xyleas que vous pouvez gagner un peu partout à Naëris, nous vous suggérons d'aller voir là.

Veillez aussi à garder ce papier à vos côtés, il regroupe toutes les adresses utiles pour ne pas se perdre à Naëris (que tu ne connais pas encore par coeur, c'est sûr Razz ).

Encore une fois : Bienvenue à vous ! Pour toutes questions, nos assistants humains se tiennent à votre disposition !
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MessageSujet: Re: Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! Zoélie - I need a Hero, to save me now. I need a Hero. Save me now ! I need a Hero to save my life. A Hero'll save me, just in time ! Empty

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